Préservation de la nature et lutte contre les changements climatiques
Nous restons convaincus que la préservation des forêts ne peut être menée efficacement qu’avec les populations qui y vivent et qui connaissent mieux cet environnement. Ceci qui est d’autant plus vrai que les peuples autochtones y vivent depuis plusieurs siècles et ont la maitrise de la forêt et de la faune. Ne pas faire de ces derniers les acteurs et les garants de la préservation de cet écosystème est une utopie. Nous prônons une plus grande implication de ces derniers dans les programmes et projets de protection de la nature et de la faune. Nous restons convaincus qu’une brigade écogardes constituée de ces derniers serait plus efficace que celle qui opère uniquement sur les axes routiers qui desservent les différentes réserves natuelles.
La mère et l’enfant dans lescommunautés des peuples autochtones
Il est très difficile ou presqu’impossible de développer une communauté sans avoir un regard particulier sur les mères et les enfants. Ces derniers sont au centre de nos préoccupation tant sur le plan de la santé que de l’éducation. Impliquer les matrones dans la mise en œuvre des différentes activités que nous souhaitons mener nous donne un avantage certain dans la pérennisation de ces dernières. Les femmes jouent un très grand rôle dans la transmission des Us et coutumes chez les peuples autochtones.
La proximité dans la mise en œuvre des activités et la création d’une Elite dans les communautés autochtones
Nous faisons le triste constat selon lequel qu’après plusieurs décennies de programmes et projets en faveur des peuples autochtones, ces derniers sont toujours délégués au simple poste d’exécution et d’appui sur le terrain. Ils interviennent uniquement en aval lorsque les projets et programmes sont bouclés. Les sièges et représentations de ces projets ne se situent pas dans le périmètre d’intervention du fait que tout le staff dirigeant résident dans les grandes villes et métropoles. Ce qui les éloignent de la réalité du terrain et du quotidien des peuples autochtones.
Nous sommes résolument engagés à faire éclore une élite dans les communautés de peuples autochtones capables de développer et mettre en œuvre des projets dont ils seront les bénéficiaires. Nous prônons une implication totale de peuples autochtones à tous les niveaux des projets dont ils sont les bénéficiaires avec une attention particulière dans le renforcement de leurs capacités, afin que ces derniers puissent devenir des acteurs de leur destin.
Autonomisation des peuples autochtones à travers les Produits Forestiers non ligneux et l’Ecotourisme
Les peuples autochtones sont pris au piège entre une vision du développement qui leur est imposé par l’état et leur mode de vie. En effet, du fait de leur marginalisation, les peuples autochtones ont du mal à intégrer le système de développements tel que pensé par le gouvernement. A cause de leur sous scolarisation et du manque d’opportunité d’emploi qui s’offrent à eux, les peuples autochtones rencontrent des difficultés pour obtenir des actes d’état civils (Acte de naissance, Carte Nationale d’Identité, etc…) qui pour la plupart sont payants. Sans ces documents, ces derniers ne peuvent accéder à aucun service administratif et vivent pour la majorité en marge de la marche vers le développement. Ce qui les rend plus vulnérable car sans revenus ils doivent désormais se nourrir en acquérant les produits de premier nécessité, se vertir, se soigner et parfois envoyer leur enfant à l’école.
Nous sommes convaincus que l’autonomisation des peuples autochtones pourraient apporter un début de solution à la marginalisation dont ils font l’objet. En effet, ils peuvent vivre de la labélisation et la vente des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), fruit de la collecte qui font dans la forêt. Organiser autour d’une coopérative cette activité génératrice de revenus pourrait apporter un début de solution au manque de moyens financiers dont ils font face.
Leur connaissance de la forêt peut également être mis en contribution dans le cadre de la création et de l’aménagement des zones touristiques en pleine forêt pour le développement de l’écotourisme.
Sécurité alimentaire des peuples autochtones
La déforestation et les changements climatiques continuent de perturber considérablement l’écosystème des peuples de la forêt. Les restrictions de chasse et la rareté des certaines espèces animales plongent les peuples de la forêt dans une insécurité alimentaire sans précédent. En effet, ne pouvant pas s’approvisionner en produits de premiers nécessité faute de moyens, on note une famine grandissante chez ces derniers. Nous sommes convaincus que l’introduction de l’elevage et de l’agriculture dans leurs habitudes pourraient palier à cet insécurité alimentaire grandissante.
La création des verges ( avocats, mangues, safou,etc… ) autour des campements pourrait produire des aliments dont y ont besoin pour se nourrir. La promotion d’une agriculture communautaire pourrait également être associé aux vergers pour une sécurisation alimentaire des communautés.
Avec les avancés scientifiques, il est désormais possible d’élever des holacostes, des chenilles, des escargots et des verts blancs. La pisciculture est également un axe qui pourrait être mis à contribution pour apporter des nutriments à ces populations tout en concervant leurs habitudes alimentaires.